Compte-rendu visioconférence « Lieux de vie »

Etienne VANDERROOST, secrétaire général des Aînés, introduit le thème du jour : quels lieux de vie répondent le mieux aux besoins et aspirations des Aînés, tout au long de leur « retraite ».
Violaine WATHELET, secrétaire politique d’Enéo, analyse les conséquences de l’allongement de la vie : coexistence de 4 générations, allongement de la durée de l’existence, une vie bien vécue plus longtemps. Il en résulte une reconfiguration des relations sociales, un redéploiement des projets de vie : la question de l’habitat est donc centrale.
La majorité des Aînés vivent à domicile et souhaitent y rester le plus longtemps possible, mais ce souhait a des limites ; il faut donc penser aux habitats intergénérationnels, aux colocations, etc. Tendre vers le « bien vieillir » est un long chemin et nécessite de déconstruire ce que signifie « être vieux/vieille ». Il est essentiel de partir des besoins et aspirations des Aînés, de les rendre acteurs de leur projet de vie et de réfléchir à un meilleur continuum entre les différents lieux de vie.
Christian RADERMECKER, secrétaire général adjoint de Femarbel, estime que certaines normes des Maisons de Repos devraient être revues, plus flexibles et mieux concertées en fonction des besoins du terrain ; il est essentiel aussi de créer des partenariats entre les différents acteurs et de permettre la réalisation de projets dans les institutions. De plus celles-ci doivent répondre aux besoins variés de soin et aux différents degrés de dépendance, de sorte que l’offre doit pouvoir être diversifiée.
Au cours du débat, les sujets suivants ont été relevés par les participants et éclairés par les experts : médicalisation des MR, soutien de psychologues et assistants sociaux dans les différentes situations, importance des logements intergénérationnels, statut des aidants proches, modèle TUBBE dans les MR, développement de réseaux entre les institutions, service civil de jeunes dans les institutions, grand besoin d’humanité dans l’encadrement et l’assistance, apéros urbains dans les MR, etc. Un grand consensus s’est dégagé sur la nécessité de développer une vraie coordination entre les institutions de sorte à orienter les Aînés vers le lieu de vie qui leur convient le mieux à un moment donné.
En conclusion André BOSLY, Président des Aînés, relève l’importance de la distinction entre indépendance et autonomie des Aînés, la priorité qui doit être accordée à la participation des Aînés à leur projet de vie, l’atout d’une bonne coordination et complémentarité entre les différents projets. Il tient aussi à souligner le respect qui doit être accordé aux infirmières, irremplaçables dans leur beau métier.