L’usage désormais universel et massif du plastique n’est pas sans conséquences sur l’environnement et la santé. Les 78% des déchets plastiques se retrouvent stockés dans des décharges ou disséminés dans la nature. Avant d’arriver là, des plastiques auront répandu des substances nocives pour la santé comme des perturbateurs endocriniens, des dioxines, des phtalates ou encore des additifs tels que le bisphénol A. 

 

Est-ce que, pour autant, nous devrions interdire tous les emballages et produits en plastique ? Y parviendrions-nous ? Est-ce que les alternatives sont viables ou sommes-nous prêts à en assumer les conséquences ?


La place du plastique dans notre société 


Son omniprésence dans notre quotidien pourrait nous faire croire que le plastique existe depuis bien longtemps. Pourtant, il n’a été commercialisé que depuis le début des années 50, remplaçant son ancêtre, la bakélite, apparu au début du 20ème siècle. Le plastique va rapidement connaître le succès, dans tous les secteurs. De par sa grande valeur ajoutée économique et ses innombrables potentialités techniques, il contribue à la croissance du PIB mondial et à l’amélioration de notre confort matériel et, il faut bien l’admettre, de la qualité de vie depuis 70 ans. 

  

Pour s’en rendre compte, prenons quelques exemples :  

  • Le développement et la démocratisation des cuisines équipées et de l’électroménager qui a permis de nous libérer de nombreuses tâches ménagères (plus particulièrement les femmes).  
  • L’essor de l’informatique, de l’internet, des outils multimédias et des télécommunications qui sont aujourd’hui au cœur du fonctionnement de la société et de l’économie. 
  • Des voitures plus légères, plus aérodynamiques et mieux équipées pour plus de sécurité, moins de carburants consommés et moins de CO2 et autres polluants rejetés dans l’air.  
  • L’isolation des bâtiments (protection contre l’humidité, panneaux en polyester et châssis meilleur marché). 
  • L’amélioration des performances environnementales des réfrigérateurs/congélateurs.   
  • La meilleure conservation des denrées alimentaires grâce aux emballages ce qui, sous certaines conditions, réduit le gaspillage. 
  • Le recours à des équipements médicaux particuliers ou à usage unique qui renforcent la qualité des soins et améliorent l’hygiène.  
  • L’amélioration des conditions de vie des personnes confrontées à un handicap (par exemple les pailles en plastique ont permis à de nombreuses personnes de s’alimenter de façon autonome). 
  • Des processus industriels plus performants et parfois moins polluants. Le plastique est très résistant aux contraintes induites par les processus industriels (chaleur ; froid ; substances corrosive…) et permet dans de nombreux cas de se passer du bêton, un matériau à forte empreinte carbone. Il est plus malléable et peut prendre de nombreuses formes sans que cela ne compromette sa résistance, contrairement au verre. Il se casse difficilement (utile pour le transport) et il peut avoir une très longue durée de vie (moins de remplacement et donc moins de pollution liée à la production).  
  • Un cycle de l’eau mieux géré. Le plastique permet de stocker ou de transporter l’eau, notamment dans le secteur de l’agriculture mais aussi chez les particuliers, sans recourir à des matériaux plus lourds dont il ne faut pas sous-estimer l’impact environnemental.  

 

Des années 60 aux années 80, le plastique était aussi le symbole de la modernité et du design. Puis, nous nous y sommes habitués, tellement qu’aujourd’hui, il passe presque inaperçu alors que nous en sommes devenus dépendants. 

 

L’impact sur l’environnement de l’usage du plastique  

 

La production de plastiques 

 

Pourtant, l’usage désormais universel et massif du plastique n’est pas sans conséquences sur l’environnement et la santé et celles-ci pourraient d’ailleurs être particulièrement graves si nous continuons à utiliser ce matériau sans modération. Pour s’en rendre compte, il convient d’examiner quelques chiffres clés.   

 

En 1950, la production mondiale de matières plastiques s’élevait à 1,5 millions de tonnes. Elle avoisine aujourd’hui les 367 millions de tonnes par an. Sa croissance a été pratiquement ininterrompue avec même une accélération depuis l’an 2000. On a en effet produit plus de plastique ces 20 dernières années que durant ses 70 ans d’existence ! Sur l’ensemble des plastiques fabriqués dans le monde depuis 1950, 60% ont vu le jour au 21ème siècle ! Et à politique inchangée, la tendance devrait se poursuivre et s’amplifier. Certains évoquent le chiffre d’un milliard de tonnes de plastique produit annuellement à l’horizon 2040.  

 

Les sites de production sont essentiellement localisés en Chine (35%), aux Etats-Unis (18%) et en Europe (17%). La Chine a triplé ses capacités de production depuis 10 ans. De nouveaux investissements sont en cours. Or, ce pays fabrique essentiellement des plastiques à forte teneur en pétrole et non biodégradables dans des usines alimentées en énergie par des centrales au charbon. Aux Etats-Unis (gaz de schiste) et en Europe (mix énergétique des pays de l’Est), l’industrie du plastique est encore loin d’être entièrement durable. Il est donc urgent d’agir sur les modes de fabrication du plastique afin d’en atténuer l’empreinte environnementale.  

 

La consommation du plastique 

 

Cependant, la question du plastique ne se limite pas à sa production mais également et surtout à sa consommation et à ce que l’on en fait après l’avoir utilisé. En effet, les choix posés par les consommateurs influent sur l’industrie du plastique, sa croissance et la composition des plastiques fabriqués. Par exemple, à travers le monde, un million de bouteilles en plastique sont en moyenne achetées toutes les minutes ! La durée d’utilisation de ces produits, l’existence de filières de tri des déchets et de recyclage et leur utilisation effective ou encore le traitement de tous les déchets plastiques dans le pays où ils sont consommés, sans passer par l’exportation vers des pays en voie de développement, permettent aussi de réduire partiellement l’empreinte environnementale. Un peu moins d’un produit en plastique sur deux n’est utilisé qu’une fois, avant d’être mis à la poubelle ! 40 % environ des produits en plastique sont jetés au bout de moins d’un mois. En la matière, ce sont d’abord les Etats industrialisés qui ont une responsabilité à assumer étant donné que la majorité des plastiques produits dans le monde y sont consommés. On consomme en effet plus de biens matériels et plus de biens emballés dans du plastique dans les pays riches. L’emballage représente de plus la première utilisation du plastique et de très loin ! Près de la moitié du plastique fabriqué sert à emballer des produits, soit durant leur production, soit durant leur transport, soit quand ils sont stockés en entrepôt ou en magasin, soit encore quand ils sont conservés à la maison. Le secteur de la construction est aussi un grand consommateur de plastique (environ 20%). Les objets à usage unique sont aussi fortement utilisés dans le monde (rasoirs jetables ; coton-tige ; pailles ; films alimentaires ; sachets…).  

 

La fin de vie des plastiques 

 

Plus d’un milliard de tonnes de déchets en plastique sont produits chaque année. Les Etats qui consomment le plus de plastique ne sont pas toujours en mesure de traiter ou stocker la totalité des déchets qu’il génère et tentent d’en exporter une grande partie vers des pays en voie de développement. Là-bas apparaissent d’immenses décharges accueillant les plastiques du monde entier. Comme les obligations environnementales y sont moins strictes qu’en Europe, ces déchargent polluent l’environnement qui les entourent (oiseaux ; points d’eau ; sol…).  

 

Sur l’ensemble des déchets générés sur la planète, environ 10% sont recyclés et 12% incinérés. Les 78% restant se retrouvent stockés dans des décharges ou disséminés dans la nature, sous la forme d’objets, de morceaux et surtout de microparticules ou nanoparticules en plastique invisibles à l’œil nu.  4,8 à 12,7 millions de tonnes de plastique sont, chaque année, déversés dans les océans. Certaines estimations évoquent le chiffre de 5000 milliards de morceaux de plastique qui dérivent dans les mers et océans. Une partie d’entre eux disparaîtront pour laisser place à une infinité de microplastiques qui se mélangent à l’eau et que les espères animales ingèreront. Ce constat est alarmant car le plastique a une durée de vie très longue, estimée entre 450 ans et plus de 1.000 ans. Certains ont même une espérance de vie illimitée ! Les déchets plastiques seraient, chaque année, responsables de la mort de plus d’un million d’oiseaux marins et de 135.000 mammifères vivant dans ou à proximité des océans. L’impact est également considérable sur les poissons et crustacés alors que ceux-ci peuvent se retrouver un jour dans notre assiette.  

 

L’incinération n’est pas idéale car le processus rejette un volume important de CO2 du fait de la présence de pétrole dans les plastiques et ce, même si la plupart des centres de traitement font de la cogénération (usage de la chaleur produite pour chauffer de l’eau ou pour produire de l’électricité). La Commission européenne estime ainsi que la production et l’incinération du plastique émet annuellement 400 millions de tonnes de CO2 sur la planète.  

 

En ce qui concerne le recyclage, les pays européens sont ceux qui recyclent le plus le plastique dans le monde, dépassant les 20% de déchets traités. La Belgique fait figure de bon élève avec plus de la moitié des emballages plastiques recyclés. Le recyclage est toutefois confronté à de nombreuses difficultés. Tout d’abord, beaucoup de plastiques ne sont pas recyclables car trop complexes à traiter (par exemple le plastique multicouches). De plus, contrairement au verre ou à l’acier qui peuvent être recyclés à plusieurs reprises sans perdre leurs propriétés mécaniques, le plastique se dégrade lors de l’opération et devient un produit de moins bonne qualité. Le plastique recyclé pourra ainsi être réutilisé dans un nombre limité de produits (textiles ; mobilier ; poubelles ; isolants thermiques ; cartes à puce…). En général, il ne pourra pas être recyclé une seconde fois et deviendra alors un déchet non recyclable. On gagne donc un peu de temps avec le recyclage mais on ne s’inscrit pas dans une logique réellement circulaire. Les bouteilles en plastique de type PET (polyéthylène téréphtalate) sont les uniques produits qui peuvent être recyclées à l’infini, sans perte de propriété. Elles sont toutefois très minoritaires parmi l’ensemble des bouteilles vendues sur le marché. Le coût du recyclage pose également problème car il est deux fois plus coûteux que le prix de vente du plastique neuf ! Enfin, le recyclage est consommateur d’énergie et il s’agit d’une variable à prendre en compte surtout lorsque le mix énergétique comprend des énergies fossiles (charbon, pétrole ou gaz).  

 

Les bioplastiques ; une solution miracle pour l’environnement ?  

 

Le bioplastique pourrait être une alternative au recyclage. Ce terme couvre tout d’abord les plastiques biodégradables qui, dans certaines conditions, se décomposent comme d’autres déchets naturels et ce même s’ils peuvent parfois être composés de matières non renouvelables (combinaison de matières biologique et de pétrole). Il touche ensuite aux plastiques fabriqués à partir de matières à base biologique et renouvelable (maïs, blé, pommes de terre, algues, peaux de bananes ; noyaux d’olives, cactus…) mais dont certains ne sont pas biodégradables. Ces bioplastiques représentent une solution intéressante mais pour certains secteurs uniquement, et à condition qu’ils soient 100% biologiques et réellement biodégradés. En effet, actuellement, certains plastiques portent le label « bioplastique » alors qu’ils comprennent 70% de pétrole ou ne sont pas biodégradables. La décomposition du plastique, même biosourcé, dépend aussi du milieu dans lequel il sera jeté. Dans l’océan, ce processus est par exemple beaucoup plus lent voire inopérant. Le prix reste évidemment un obstacle au développement des bioplastiques les plus performants. De plus, tout comme le recyclage, les processus industriels concernés restent énergivores. Enfin, comme les bioplastiques sont fabriqués à partir de plantes, leur généralisation pourrait produire des effets pervers similaires aux biocarburants : agriculture réorientée vers le plastique plutôt que l’alimentation, aux dépens des populations vulnérables et sujets à la famine ; agriculture intensive avec forte empreinte carbone ; déforestation massive pour créer de nouveaux espaces cultivables qui serviront à produire du plastique… 

 

Impact des plastiques sur la santé 

 

Notre santé est également touchée par l’omniprésence du plastique dans l’environnement, les emballages et même les denrées alimentaires. L’accumulation de micro- et nanoparticules de plastique dans les océans a pour effet de diffuser à grande échelle cette matière dans le cycle de l’eau (notamment la pluie) et la chaine alimentaire des animaux, notamment les poissons, dont certains sont consommés par l’être humain. De plus, beaucoup d’aliments sont aussi aujourd’hui emballés ou contenus dans du plastique (viandes ; fruits et légumes ; eau ; sodas ; produits laitiers…). Lorsque le plastique a été pendant un certain temps en contact avec une denrée, il libère des substances nocives pour la santé comme des perturbateurs endocriniens, des dioxines, des phtalates ou encore des additifs tels que le bisphénol A. Le PETE utilisé pour les bouteilles en plastique peut par exemple transmettre aux boissons concernées de l’antimoine, une substance cancérigène. La chaleur a souvent un effet déclencheur ou amplificateur. Mais pas toujours. Le transfert peut parfois s’opérer même à froid. Malheureusement, les pouvoirs publics tardent à s’intéresser aux recherches scientifiques sur ce sujet et seuls une poignée de produits en plastique font l’objet de normes très strictes, comme les biberons pour bébés. L’impact des matériaux de construction sur la santé fait aussi l’objet d’un intérêt croissant de la part des scientifiques. La qualité de l’air des espaces intérieurs aurait des effets beaucoup plus importants sur notre santé que la qualité de l’air à l’extérieur. Or, certains matériaux sont composés de plastique (isolants ; peintures ; revêtements…).  

 

Les solutions de l’enjeu du plastique 

 

Compte tenu des effets sur l’environnement et la santé du plastique, des limites du recyclage et de son incinération mais aussi des difficultés pour le marché à produire et commercialiser un plastique qui soit 100% biosourcé et totalement biodégradable, d’autres solutions doivent être envisagées. Et pourquoi ne pas commencer par réduire drastiquement la consommation et donc la production de plastiques ?  

 

Nous pensons plus particulièrement au changement de comportement des citoyens. Ceux-ci peuvent en effet limiter voire se passer de produits en plastique ou emballés par du plastique et se tourner vers des alternatives. Ces changements d’habitude et de préférences sont d’ailleurs susceptibles d’amener l’industrie à réorienter une partie de ses investissements et activités vers des produits composés d’autres matières comme le bois, le papier, le verre ou encore l’acier.  

 

A l’échelle du citoyen il existe déjà énormément de solutions de remplacement du plastique. Parmi celles-ci nous citerons : se passer du maximum d’objets en plastique à usage unique qui ne sont pas encore interdits par l’Union européenne (par exemple les rasoirs jetables) ; utiliser des sacs en tissu naturel réutilisables et durables plutôt que des sacs en plastique réutilisables ; acheter des produits en vrac et des fruits et légumes non emballés, en apportant dans le magasin ses propres contenants (cartons ; pots de confiture vides ; sacs en tissu…) ; privilégier les produits à la découpe (viandes, charcuterie, fromages, poissons…) et fuir les grandes surfaces qui ne proposent plus ce service ; consommer uniquement des boissons et produits laitiers contenues dans des bouteilles et pots en verre consignables plutôt que dans des bouteilles et pots en plastique ; mieux encore, utiliser le plus possible une gourde en métal plutôt que des bouteilles ; conserver les denrées dans des bocaux en verre, dans du papier ou dans du tissu (torchon, serviettes…) et se passer du film alimentaire en plastique ; privilégier le bois ou l’acier pour les meubles et les rangements ; être attentif à la composition des vêtements quand on fait du shopping et acheter des textiles sans plastique ; se passer du film alimentaire pour conserver ses denrées ; revenir aux pinces à linge et aux ceintres en bois ; demander au fleuriste un emballage en papier ; préparer certains produits de nettoyage ou de beauté soi-même ou revenir aux savons solides ; éviter les achats d’objets en ligne livré à domicile car ils sont souvent protégés durant le transport par divers plastiques…   

 

Une autre solution alternative consiste à encourager ou obliger les entreprises à revoir la composition des biens qu’ils produisent, en limitant dans la mesure du possible, la présence de composants en plastique. L’instauration d’une fiscalité internalisant le coût environnemental du plastique dans les prix du marché pousserait l’industrie à s’engager sur cette voie. L’application de normes plus strictes à l’égard de secteurs clés (textile ; automobile ; informatique…) pourrait également être envisagée si des matériaux alternatifs existent. Dans le même ordre d’idée, la réutilisation des composants en plastique pourrait être développé à grande échelle. Il s’agirait alors d’inciter ou de contraindre les entreprises à concevoir leurs produits de manière à facilement récupérer le maximum d’éléments en plastique lorsque les objets concernés arrivent en fin de vie. Ces éléments seraient alors réutilisés pour fabriquer de nouveaux objets. 

 

En Europe et en Belgique, plusieurs avancées règlementaires doivent être mises en évidence.  

 

Au niveau européen, plusieurs produits à usage unique sont interdits à la vente depuis 2021 tels que les couverts, les cotons-tiges, les assiettes, les pailles, les touillettes ou encore les tiges en plastique fixées aux ballons. Les Etats-membre de l’Union se sont aussi engagés à atteindre des objectifs de réduction de la consommation de récipients alimentaires et gobelets en plastique pour boissons. Dans chaque pays européen, les entreprises seront aussi progressivement incitées à mieux trier leurs déchets et à se tourner vers des alternatives au plastique ou à s’en passer si son utilisation n’est pas indispensable. Pour rappel, en Belgique, il y aurait encore 25.000 entreprises qui ne trient pas leurs emballages, ce qui représenterait 34.000 tonnes de plastique jetées plutôt que recyclées.  

 

 A Bruxelles et en Wallonie, sous l’impulsion des précédents Ministres de l’Environnement, Céline FREMAULT et Carlo DI ANTONIO, les sacs en plastique à usage unique ne peuvent plus être utilisés depuis 2017. Ils sont désormais remplacés par des sacs réutilisables, biosourcés et/ou compostables. La filière du recyclage des contenants en plastique (bouteilles, barquettes, pots…) a aussi été renforcée puisque les sacs « bleus » peuvent maintenant accueillir une plus large gamme d’emballages, les capacités des lignes de recyclage sont élargies et les secteurs de la distribution et de l’agro-alimentaire se sont associés à la démarche pour améliorer la qualité des plastiques utilisés et renforcer leur recyclabilité. Grâce à ces changements, la part des emballages plastiques recyclés devrait passer de 9% à +/- 50% d’ici 2023.  

 

Ces changements vont bien sûr dans le bon sens. Mais sont-ils suffisants pour neutraliser l’impact du plastique sur l’environnement et la santé ? Ne faut-il pas encore aller plus loin et envisager des mesures plus ambitieuses comme l’interdiction des emballages plastiques voire à terme une forte réduction de l’usage du plastique dans la composition de l’ensemble des objets que nous consommons ?