Faut-il rendre obligatoire des tests d’orientation, voire des examens d’entrée, à l’entrée des études supérieures ?

En Fédération Wallonie-Bruxelles, les études supérieures sont accessibles sans restriction à tous les étudiants titulaires du Certificat de l’Enseignement Secondaire Supérieur (CESS). Le libre accès aux études supérieures n’est toutefois pas sans incidence : massification des étudiants, définancement des établissements, parcours semés d’échecs, flux d’étudiants étrangers, etc.
Faut-il dès lors remettre en question cette accessibilité pour alléger la pression sur l’ensemble de notre système d’enseignement supérieur ? Faut-il davantage de mécanismes de régulation des étudiants de première génération ? Faut-il rendre obligatoire des tests d’orientation, voire des examens d’entrée, à l’entrée des études supérieures ?
L’accès aux études supérieures en Belgique Francophone
En Fédération Wallonie-Bruxelles, les études supérieures sont accessibles sans restriction à tous les étudiants titulaires du Certificat de l’Enseignement Secondaire Supérieur (CESS). À l’inverse de nombreux autres États, les mécanismes de sélection des futurs étudiants sont limités à quelques cursus aux caractéristiques bien particulières. Les candidats aux études en sciences médicales, en sciences dentaires et en ingénierie civile doivent présenter un examen d’entrée à l’issue duquel sont admis l’ensemble des candidats ayant réussi l’épreuve. Les étudiants en sciences vétérinaires sont quant à eux soumis à un concours en fin de première année du bachelier qui autorise un nombre limité de lauréats à poursuivre le cycle. Ces filtres ont été instaurés tantôt en raison du contingentement des professions médicales, tantôt en raison de contraintes matérielles liées à la croissance de la population étudiante et au nombre limité de cas cliniques disponibles dans le cadre de la formation pratique. Les écoles supérieures des arts (ESA) organisent quant à elle des épreuves d’admission plus ou moins contraignantes en fonction des établissements. Dans la majorité des ESA, ces évaluations sont uniquement indicatives du niveau de maitrise initial de l’étudiant.
Outre ces régimes d’exception, les futurs étudiants peuvent librement entamer un cursus dans les établissements reconnus par la Fédération Wallonie-Bruxelles, sans restriction liée aux compétences attendues à l’entame des différents cycles d’études supérieures. Cette particularité s’inscrit dans une volonté des gouvernements qui se sont succédés d’assurer la démocratisation et l’accessibilité de l’enseignement supérieur, singulièrement à l’égard des publics à indice socio-économique faible.
Le libre accès aux études supérieures n’est toutefois pas sans incidence : massification des étudiants, définancement des établissements, parcours semés d’échecs, flux d’étudiants étrangers, etc. Certains remettent dès lors en question cette accessibilité qui mettrait sous pression l’ensemble de notre système d’enseignement supérieur. Ils plaident pour davantage de mécanismes de régulation des étudiants de première génération, sous des formes plus ou moins contraignantes, dont l’examen d’entrée.