Notre ambition ? Réconcilier les citoyens et la politique

Près de la moitié des citoyen.ne.s pensent que les politiciens sont corrompus. Et plus de 44% considèrent que leurs intérêts ne sont pas bien pris en compte par les partis politiques. La confiance des citoyen.ne.s dans le monde politique n’a peut-être jamais été aussi faible. Même s’il y a de nombreux hommes et femmes qui s’engagent avec conviction et probité en politique, le constat est sans appel et demande que l’ensemble des partis politiques se remettent en question.

Nous pensons que réconcilier les citoyens et la politique demande de :

  1. Renforcer la participation et le pouvoir des citoyen.ne.s, notamment par le recours à des consultations et à des panels tirés au sort. Le système électoral doit être adapté afin de réduire l’influence des partis et de renforcer celle des citoyens : suppression des suppléants, choix des coalitions… Un.e représentant.e politique devrait en outre toujours occuper le dernier mandat pour lequel il ou elle a été élu.e ;
     
  2. Favoriser une démocratie plus délibérative en veillant à améliorer la qualité du débat public. Celui-ci doit porter sur des arguments et des faits dont la validité peut être vérifiée, notamment par une administration indépendante et une presse dont le mode de financement lui permettrait de jouer pleinement son rôle. Les représentant.e.s politiques doivent être incité.e.s à se considérer comme des partenaires avant d’être des adversaires.
     
  3. Rendre plus transparents les processus de décision et les rémunérations. Le cumul des mandats et les conflits d’intérêts doivent être strictement réglementés. Les institutions politiques doivent être simplifiées afin qu’elles soient plus compréhensibles pour le citoyen ;
     
  4. Considérer la politique comme un engagement plutôt que comme une carrière, notamment en limitant le nombre de fois qu’un même mandat peut être exercé. Les représentant.e.s politiques doivent porter la voix des citoyen.ne.s, pas seulement être des gestionnaires. Ils ont un devoir d’exemplarité, d’intégrité et de sens des responsabilités ;
     
  5. Renforcer l’efficacité de l’Etat par la coopération entre les niveaux de pouvoirs, l’expertise de la concertation sociale et l’écoute des parties prenantes. Dans les grands enjeux structurants, des objectifs communs aux différents gouvernements doivent être définis et reposer sur un consensus suffisamment large pour permettre une action politique cohérente sur plusieurs législatures. L’Etat doit ainsi donner une direction commune, coordonner et soutenir l’action des personnes et des associations sans se substituer à elles. Il doit favoriser les initiatives et l’esprit d’entreprendre.